Deux siècles de propagande en 160 affiches

Certains systèmes politiques nécessitent que les foules soient galvanisées pour qu’elles adhèrent et surtout acceptent docilement un pouvoir qui la plupart du temps n’est pas une démocratie ou encore quand des circonstances particulières, comme une guerre ou une crise économique, l’exigent.

À une époque ou la télévision, Internet ou les réseaux sociaux n’existaient pas, le seul moyen de conditionner les masses était de concevoir des affiches de propagande mettant en valeur les supposés bienfaits d’un gouvernement en place ou malheureusement d’une dictature.

Ces techniques de communication basiques qui flattent les bas instincts d’une population n’ont pas disparu pour autant, car elles sont largement utilisées aujourd’hui dans des clips de propagande électorale, mais aussi bien entendu dans les spots publicitaires qui tirent sur de grosses ficelles pour appâter les consommateurs les plus fragiles, sensibles aux discours abrutissants des marques.

Les affiches de propagandes ont largement été placardées dans les pays de l’Est, du temps du communisme triomphant, que ce soit en URSS, en Chine, à Cuba… Les pays qui ont connu des périodes politiques troubles comme le Japon ou les États-Unis les ont aussi massivement utilisées pour galvaniser les foules et les faire adhérer aux causes du moment, militaires essentiellement.

Pour les amateurs, deux siècles de propagande en 160 affiches sont présentées sur une page Web. Les USA, l’URSS et la Chine sont principalement représentés, rien ou presque concernant la France, mis à part une affiche datant de l’époque de la guerre d’Algérie. Le régime de Vichy a pourtant été très fécond en matière d’affichage pour promouvoir sa propagande.

Dans certains pays, comme la Corée du Nord ou même la Chine, de nos jours, ce genre d’affiches existent toujours pour vanter les exploits des travailleurs ou des technologies présentées comme des avancées que ces pays ont su développer bien avant leurs concurrents qui sont toujours présentés comme des ennemis du peuple.

On reste dans le message, dans l’affichage à peu de frais, car bien sûr dans la réalité, plus un discours est matraqué et grotesque, plus il est destiné à masquer une réalité bien plus difficile à faire accepter aux pauvres bougres auxquels il est destiné.