Le Social Bookmarking – Partie 1 : Principes
• Le Web c’est énorme, des milliards et des milliards de pages avec des millions de choses et d’informations à découvrir, le problème c’est d’y trouver des choses intéressantes, de les conserver, de les classer et surtout de les retrouver.
• Le Social Bookmarking est un moyen performant d’y parvenir et Delicious est un outil en ligne qui en exploite toutes les facettes tout en restant simple et puissant à utiliser.
Dans la deuxième partie et la troisième partie de cette série d’articles, le fonctionnement de Delicious sera détaillé et de nombreuses techniques seront explicitées pour l’utiliser efficacement.
Le Social Bookmarking, qu’est ce que c’est ?
• Avec le système classique des favoris, si on dispose de plusieurs ordinateurs (à la maison, au travail, en vacances), d’un portable, d’une tablette, d’un téléphone, il est difficile de retrouver ses favoris sur tous ces dispositifs car ils sont enregistrés en local sur chacun des appareils et ne sont donc pas identiques d’une machine à une autre.
• Avec le Social bookmarking, les favoris sont stockés en ligne et dès que l’on dispose d’Internet, peu importe à partir de quoi on y accède, on peut les utiliser comme ses mails, en étant en ligne. C’est aussi une garantie de ne pas les perdre, ce qui arrive en cas de crash disque, de vol, de sinistre… Ici les bookmarks sont sauvegardés dans le cloud (sur des serveurs appartenant à une entreprise, Avos dans le cas de Delicious depuis le rachat à Yahoo), ce qui minimise le risque de ruiner un long travail de recherche et de collecte d’informations. Bien sûr si le service utilisé ferme ses portes il faut d’urgence récupérer ses favoris et utiliser un autre système de Social Bookmarking. On comprend mieux la panique suscité par l’annonce de Yahoo lorsqu’il a prévu la fermeture de Delicious. Heureusement Delicious a été racheté en mai dernier par la société Avos et devrait donc continuer encore longtemps sa route.
Avantage numéro 1 – Les bookmarks sont stockés en ligne
• Tout le monde navigue sur des sites Internet, à mesure que le temps passe on fréquente une multitude de sites et à moins d’avoir une mémoire d’éléphant il est difficile de se souvenir des adresses pour y accéder. Tous les navigateurs intègrent une fonction pour mémoriser l’adresse de ces sites préférés, en langage d’informaticien l’adresse d’une page Web se nomme une URL (Universal Resource Locator), l’ensemble des URLs enregistrées par un navigateur s’appelle Favoris, Signets ou Bookmarks selon le navigateur utilisé, c’est juste une question de vocabulaire. Diverses options permettent de ranger ces favoris en les regroupant dans différentes catégories qui sont créées selon les besoins d’organisation de chacun.
• Si on dispose de peu de favoris, le système est parfait, on retrouve l’URL de la page que l’on cherche en quelques secondes pourvu qu’elle soit dans une catégorie en rapport avec son thème, par exemple il est judicieux de créer une catégorie Cuisine et d’y ranger toutes les URLs des pages présentant des recettes de cuisine.
• Par contre cela se complique si par exemple on consulte des pages avec des recettes de cuisine en vidéo ou sous forme de Podcast, des recettes culinaires à base de tomates, de choux…, où va-t-on les classer dans la catégorie Cuisine, dans la catégorie Vidéos, dans la catégorie Tomate, dans la catégorie Choux, ou dans la catégorie Podcasts ? Délicate question…
• Dans quelques semaines ou mois de là il sera impossible de retrouver la recette en question. On doit retrouver le favori quand on en a besoin mais on doit le classer judicieusement aujourd’hui.
• Avec ce système d’organisation en catégories, l’anarchie va s’imposer et le dossier des favoris du navigateur va rapidement se transformer en fourre-tout avec des centaines ou des milliers de favoris difficilement exploitables. On va avoir des catégories en double ou en triple (Cuisine, Cuisines, Recette, Recettes, Vidéo, Vidéos) et en fait la page que l’on cherche sera quelque part sans que l’on sache précisément où. Ce système de catégories est beaucoup trop rigide pour être efficace.
• Un bien meilleur système permet pour chaque page Web à conserver de lui affecter des mots clé appelés tags. Chaque tag symbolise une idée et plus il y en a pour une page donnée mieux c’est car la probabilité de la retrouver sera beaucoup plus importante. Pour revenir à notre exemple de recette de cuisine on pourra l’associer avec les tags ‘recettes’, ‘cuisine’, ‘vidéo’, ‘tomate’, ‘rapide’, ‘facile’, ‘économique’… Les tags permettent de ranger la page Web dans différents tiroirs et il suffira d’ouvrir l’un d’entre eux pour retrouver la recette convoitée.
• Divers chemins permettent l’accès à notre page et çà c’est la garantie de la retrouver aisément, l’information est éclatée dans plusieurs classifications qui n’ont pas nécessairement de rapport entre elles.
• Les tags peuvent être des thèmes, c’est la première idée qui vient à l’esprit mais ils peuvent aussi être utilisés pour identifier l’auteur d’un article, une marque, bookmarker des pages à montrer à un ami en utilisant son prénom comme tag, etc.
Avantage numéro 2 – Les bookmarks sont indexés par des tags (mots clé)
• Dans Social Bookmarking on trouve le mot Social, cela signifie que les favoris mis en ligne sont exploitables par tout le monde (si je le décide) et qu’en contrepartie je peux aller rechercher dans ceux des autres. C’est une gigantesque base de données partagée dans laquelle on trouve des pages Web référencées par des mots clé.
• Si on trouve une personne avec des favoris intéressants on peut l’ajouter à son réseau de contacts et même faire un flux RSS pour s’abonner à ses nouveaux bookmarks. C’est mieux que Google qui fait des recherches instantanées, là on monte une petite usine à veille technologique basée sur des mots clé et effectuée par de nombreuses personnes qui tout comme vous font du bookmarking et qui eux aussi ont des centres d’intérêt, parfois communs aux vôtres, et donc des tags.
Avantage numéro 3 – Les bookmarks sont partagés
Voilà pour les principes, dans la deuxième partie de l’article nous aborderons le fonctionnement de Delicious.
Merci en effet pour cet article qui m’incite à aller voir de plus près le fonctionnement de Delicious !
J’ai hâte de voir la suite :)
merci, la suite est en chemin…
Excellent post pour convaincre les non-initiés, vivement la suite !
impeccable, merci pour la lecture, je vais étudier çà de près.
Si ça t’intéresse, cet article de blog http://geek.bafouillages.net/2010/12/social-bookmarking-avec-semanticscuttle-alternative-libre-a-delicious/ explique bien les principes de SemanticScuttle : équivalent à Delicious, mais nécessite un hébergement web. Avantage : tes données t’appartiennent, tu es (presque) seul maître à bord. Tu ne dépends plus d’un site de social bookmarking, mais, bien sûr, tu restes dépendant de ton hébergeur web (à moins d’avoir ton propre serveur à la maison)…
Merci, je ne connais pas encore SemanticScuttle mais je vais regarder ce que c’est.
Bravo pour ces superbes explications ! Très didactiques. Delicious est effectivement une belle porte d’entrée dans l’univers du social bookmarking. J’enquête en ce moment sur d’autres solutions, à base de logiciels libres (comme SemanticScuttle), mais il est vrai que c’est plus compliqué à mettre en place.