Les déboires d’Apple en vidéo

Que l’on apprécie ou qu’on déteste les produits Apple et plus particulièrement l’iPhone, cette vidéo humoristique très méchante retrace le point fort de Steve Jobs à savoir vendre à prix d’or des produits technologiques tout à fait inutiles aux geeks ou prétendus tels en leur faisant croire qu’ils vont être indispensables dans leur quotidien ainsi dotés de matériels high-tech présentés comme étant hors du commun (téléphones, tablettes, ordinateurs…). Ses présentations marketing de nouveaux produits « révolutionnaires » scénarisées comme des shows sont encore dans toutes les mémoires des aficionados d’Apple.  Dans cette vidéo, j’ai particulièrement apprécié la file d’attente devant un Apple Store avec des personnages à têtes de Sims, en gros de bons et gras moutons de consommateurs écervelés limite zombies, prêts à dépenser une petite fortune pour faire l’acquisition du dernier modèle d’iPhone. Dans la réalité, ces files d’attente se forment bel et bien à chaque lancement de nouveaux gadgets d’Apple et démontrent à la perfection la vacuité des fortunés gogos clients d’Apple. Le combat symbolique entre les champions de Microsoft et d’Apple, Bill Gates vs Steve Jobs, rivaux de toujours, à grands coups de sabres lasers, sauce Guerre des étoiles est aussi très bien mené et voit bien entendu la victoire du créateur d’Apple sur les forces du mal (Microsoft) qui pour récompense reçoit la force sensée lui apporter la créativité débordante qui a toujours fait défaut à son concurrent.

Une vache de Chorégraphie, Cows & Cows & Cows

Cows & Cows & Cows est la dernière création de l’animateur et illustrateur anglais Cyriak Harris. La réalisation est complètement délirante et poétique à la fois et accompagnée d’une musique électronique susceptible à coup sûr de faire tourner le lait si ce n’est de faire danser les vaches qui se sont portées volontaires pour cette expérience vidéo très étonnante. Un troupeau de vaches très gracieuses, mais aussi quelques veaux sont mis en scène dans une vidéo dans laquelle ces animaux, on le soupçonne peu, révèlent des talents artistiques insoupçonnés. Après quelques pas de danse pour s’échauffer les pattes, quelques hochements de tête pour battre la mesure, quelques légers sautillements en guise d’exercice d’assouplissement et autres entrechats, nos amis bovins deviennent les sujets des expériences de l’artiste qui s’en donne à cœur joie pour prouver qu’une vache n’est pas qu’une simple productrice de lait, mais elle aussi une artiste complète : ces animaux savent virevolter, faire des sauts impressionnants, s’escalader les uns les autres, se cloner à l’infini, se transformer en tubes élastiques malléables, sont parfois dotées de pattes gigantesques telles celles des girafes et plus étrange encore se combiner entre elles pour former d’étranges chimères prenant la forme d’énormes araignées difformes ayant encore une apparence bovine, ce qui est particulièrement effroyable à regarder.

Copier-cloner des vaches

Dans ce court métrage humoristique d’animation en français, on transpose les tracas de l’informatique à un élevage intensif de vaches complètement délirant qui finit par partir en vrille. L’auteur nous expose en exploitant l’absurdité de toute activité humaine les similitudes qui existent entre la triste vie d’une vache de la ferme où elle est élevée jusqu’à l’abattoir où elle va finir sa courte vie et l’utilisation d’une interface informatique (menus déroulants, icônes, dossiers, fichiers…), elle aussi finalement complètement chaotique et absurde. A priori, la comparaison n’a rien d’évidente, mais les concepts de copie, de clonage, de paramètres, de personnalisation de l’interface utilisateur, d’optimisation, d’erreurs système, de reboot d’ordinateur… sont en fait assez proches entre un élevage intensif de bovins destinés à la consommation de viande et un programme informatique où l’utilisateur répète sans arrêt les mêmes gestes au quotidien pour effectuer sa triste tâche qu’il pense être l’expression d’une liberté individuelle alors qu’il ne s’agit que d’automatismes. La logique entre les deux activités apparait être la même, c’est-à-dire réduire un être vivant ou quelque chose à un simple outil sans âme à la destinée écrite et longtemps décidée à l’avance d’une part par l’éleveur et d’autre part le développeur informatique qui a fait en sorte de prévoir toutes les possibilités dans lequel l’humain, utilisateur de son programme, est censé évoluer et en définitive vivre. Le tout est voué à l’échec, car toujours immanquablement, l’imprévisible va survenir pour bouleverser des rouages que l’on pensait parfaits et bien huilés.