Même si la consommation de boissons alcoolisées est toujours associée en France à des moments festifs et de franches convivialités, ce poison en vente libre est responsable de la mort de plus de 50 000 personnes par an rien que dans notre pays. Le coût sanitaire pour la collectivité est de l’ordre de 20 milliards d’euros par an. De plus, ces deux chiffres sont certainement largement sous-estimés par les statistiques, c’est dire l’ampleur de la catastrophe. Et on ne parle ici que de la France…
Les abstinents, les buveurs de jus de fruits ou de limonade, sont toujours considérés comme des rabat-joie qui cassent l’ambiance dans les soirées dès qu’ils osent énoncer les vérités les plus crues au sujet de l’alcool et de ses dangers ou encore quand ils refusent de boire un petit coup de jaja, parce que ça ne peut pas faire de mal, comme l’énoncent fièrement tous les soiffards décérébrés pousse-au-crime qui peuplent nos contrées.
N’étant pas moi-même consommateur d’alcool, j’ai un peu de mal à comprendre comment ce produit nocif est toujours disponible partout à la vente et pourquoi il est associé à la fête alors qu’en réalité c’est une substance mortifère qui fait des ravages dramatiques.
L’individu, un pochtron certes inventif, représenté sur la photo illustre bien ce phénomène déroutant. L’alcool, c’est surtout et d’abord très rigolo. Les alcoolos sont de bons vivants toujours prêts à animer les apéros et les soirées avec leurs blagues de poivrots, mais au bout du compte, une fois au cimetière après 20 ans de consommation régulière de pinard et autres piquettes, le blagueur fait beaucoup moins rire la compagnie et sa famille qui après un petit moment de tristesse reprend son train train comme si de rien n’était et sans avoir rien compris.
Avec ce que renverse en vinasse ce pitoyable sac à vin, c’est certain qu’il pourrait ouvrir un bar avec son gros rouge qui tache pour régaler tous les autres boit-sans-soif de son entourage.