Une image pour comprendre la procrastination

Le terme procrastination est un terme revenu à la mode ces dernières années, même si le mot existe depuis le XVIe siècle, mais qu’il n’a été couramment employé en Français qu’à partir du XIXe siècle. Le verbe procrastiner existe également ainsi que le nom commun procrastineur (ou bien entendu procrastineuse dans sa forme féminine).

Le mot vient du latin classique procrastinatio qui signifie ajournement. À l’époque, la procrastination était plutôt synonyme de sagesse, c’est-à-dire tout le contraire de l’impulsivité, mais le sens du mot a évolué avec le temps.

Il est très utilisé par les anglophones, alors qu’en Français, il s’agit d’un mot rare qui appartient au vocabulaire précieux légèrement prétentieux.

Des écrivains célèbres ont bien entendu employé ce terme dans leurs romans.

Colette, par exemple : Je remercie à présent chacun des contretemps qui m’empêchèrent d’approfondir ma connaissance de la forêt rambolitaine : la paresse, l’âge, le penchant à procrastiner, et aussi le plaisir que j’eus d’habiter trop peu de temps un de ses sommets (Colette, Pays connu, 1949).

Ou encore Marcel Proust : Cette habitude, vieille de tant d’années, de l’ajournement perpétuel, de ce que M. de Charlus flétrissait sous le nom de procrastination (Marcel Proust, La Prisonnière, 1923).

Si vous ne voulez pas passer des heures à comprendre un concept très simple qui signifie remettre au lendemain ce que l’on peut faire aujourd’hui. Il peut s’agir d’une décision à prendre, d’un travail à effectuer ou à terminer, etc. Comme synonymes, on emploi temporiser, atermoyer, différer, ajourner, temporiser ou tergiverser.

La procrastination n’est pas nécessairement une maladie comme les psychologues essaient de le faire croire, mais plutôt une forme de paresse, de la négligence, un manque d’intérêt pour effectuer une tâche ou un travail.

Une image humoristique vaut toujours mieux qu’un long discours.

procrastination

Comme le personnage de cette illustration, il vaut mieux agir au plus vite, car au bout du compte, un sort commun nous attend tous, à savoir la mort qui est inéluctable.

Le jeune homme prétend qu’un jour il réalisera quelque chose de remarquable, il passe sa vie à l’annoncer, mais finalement, devenu un vieillard, il finit au fond du trou, sans jamais avoir rien accompli de son existence.